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Boîte à outils premiers pas en gestion des données programmes

3.2 Renforcer les capacités organisationnelles en matière de gestion de l’information


TABLE DES MATIÈRES


3.2.1 Transformation numérique : et les données programmes dans tout ça ?

Mon organisation a entrepris une transformation numérique. Quels sont les éléments clés à garder à l’esprit tout au long de ce processus en ce qui concerne nos données programmes ?

Selon le CICR, la transformation numérique peut être définie comme suit : « La transformation numérique est un chamboulement ou une évolution progressive qui [nous] permet d’explorer de nouveaux moyens de fournir une aide humanitaire en transformant nos pratiques actuelles et en concevant de nouveaux services humanitaires numériques. Le recours à l’analytique de données et aux technologies numériques par des professionnels qui les maîtrisent, les mettent au service des personnes vulnérables et traitent les données de manière responsable, peut accroître la pertinence, la rapidité, la qualité, la portée, l’accessibilité, la résilience et la durabilité des services. » (CICR, 2021, p. 6).

Les principes clés de la capacité du personnel (« déployé par des professionnels de confiance »), dont l’objectif est d’améliorer les résultats des programmes (« au service des personnes dans le besoin ») et avec une observation attentive de la protection des données (« traiter les données de manière responsable »), sont inhérents à la définition.

La transformation numérique nécessite des changements systémiques à tous les niveaux de l’organisation. Toutefois, cette transformation n’est pas seulement une approche « top-down » (descendante), elle permet aussi aux organisations d’être plus en phase avec le contexte et les besoins des bénéficiaires en permettant la remontée régulière de données et d’informations (feedbacks, remontées des plaintes, etc.). Une transformation numérique efficace favorise les solutions gérées et promues par les équipes terrain en adéquation au contexte dans lequel ils travaillent afin d’avoir le plus d’impact et de garantir le maximum de durabilité. Les « données utilisées localement » doivent être une préoccupation de premier plan de la gestion de l’information ; l’appropriation locale et les retours aux communautés peuvent grandement contribuer à la qualité globale des programmes.

En gardant ces principes clés à l’esprit, la transformation numérique exige une planification de la mise en place de systèmes à toutes les étapes du cycle de gestion des données (voir le diagramme en réponse à la question « Qu’est-ce que la gestion de l’information exactement ? »). La première étape de la transformation numérique consiste à mettre en place les fondamentaux, y compris la disponibilité d’une infrastructure informatique de base, d’applications numériques et de systèmes de réseaux, et de s’assurer que les moyens humains sont suffisants (temps et compétences - proposer des formations si ce n’est pas le cas). D’autres mesures seront alors prises pour utiliser ces systèmes en vue d’améliorer l’efficacité des services humanitaires.

Enfin, il convient de garder à l’esprit que la transformation numérique « repose autant sur les personnes et la culture que sur l’exploitation des données et des technologies. » (CICR, 2021, pp. 7). La transformation numérique ne peut survenir sans un personnel expérimenté dans la gestion de la technologie, ni sans une culture qui favorise le changement organisationnel en s’adaptant à l’utilisation des nouvelles solutions.

3.2.2 Investir dans l’amélioration de la gestion de l’information : quels avantages ?

Plus précisément, quels sont les avantages d’investir nos ressources dans l’amélioration de la gestion de l’information au sein de notre équipe ?

Il y a de multiples avantages à investir du temps et des ressources dans l’amélioration de la gestion de l’information au sein de votre organisation. D’abord et avant tout, un système de gestion de l’information solide fournit des données programmes aux équipes opérationnelles avec une pertinence, une rapidité, une qualité et une accessibilité améliorées ; les données peuvent ensuite servir de base pour les processus de redevabilité et d’apprentissage et, par la suite, améliorer les programmes. En somme, une meilleure gestion de l’information peut avoir un impact positif sur les résultats pour les bénéficiaires.

Qui plus est, un système de gestion de l’information solide permet de produire des rapports précis et opportuns. À ce titre, investir dans la gestion de l’information a non seulement le pouvoir d’améliorer les résultats programmatiques, mais aussi de gagner du temps sur le reporting, et donc de libérer du temps des équipes pour les activités programmatiques.

La collecte de données sur mobile (« MDC » en anglais) est un exemple d’exercice de gestion de l’information permettant de gagner du temps et d’améliorer la qualité des données, et par conséquent, la fourniture de services. Alors qu’avant, les équipes locales étaient confrontées à un certain nombre de problématiques liées à la collecte de données sur papier et à leur compilation pour les rapports, l’utilisation de la MDC peut permettre de gagner du temps, (qui peut donc être utilisé pour d’autres activités liées au programme). Ainsi, le passage à la collecte de données sur mobile peut rendre le processus de collecte, d’agrégation, de nettoyage et d’analyse des données beaucoup plus facile et moins énergivore (voir plus de détails ici).

Plus d’informations disponibles dans la section 2.3.1 Généralités de la Boîte à outils Collecte de données sur mobile.