3.1 Essor de la cartographie et des SIG


Au fil des années, le domaine de la cartographie a beaucoup évolué et est devenu plus accessible. Cet essor s’explique par :
- Une amélioration des outils et des méthodes de traitement de données.
- L’accès d’un plus grand nombre de personnes aux outils informatiques et numériques.
- Le « coût » des logiciels de cartographie qui n’est plus un facteur bloquant avec la multiplication d’outils libres et gratuits.
- La multiplication de sources de données géographiques accessibles gratuitement en ligne.
Un outil libre est un logiciel qui peut être utilisé, modifié et redistribué sans restriction par la personne à qui il a été distribué. Il n’est pas forcément gratuit mais est toujours diffusé sous une Licence libre.
Ce développement technique s’accompagne de nouvelles méthodes et approches plus inclusives, notamment la cartographie participative, la cartographie communautaire 1 et la cartographie sensible 2.
Mapathons | Atelier de cartographie sensible
Cette « démocratisation » a vu le nombre de producteur·trice·s et demandeur·euse·s de cartes croître considérablement. Des acteur·trice·s de divers secteurs d’activités ont de plus en plus besoin de productions cartographiques. C’est par exemple le cas des ONG, des organes de presse, des bureaux d’études, de la société civile, des entreprises, des organismes de recherches, etc.
Il est important de prendre connaissance des concepts et des règles de base de la cartographie, afin d’éviter de produire des cartes contenant des erreurs de représentation et induisant des biais dans l’interprétation des données.
Des biais en cartographie ? La manière de traiter statistiquement les données et de le représenter visuellement peut orienter la lecture d’une carte 3.
Dans cet exemple, les deux cartes affichent la même donnée, mais la représentation visuelle diffère. Sur la première carte, la faible différence de taille entre le plus et le plus gros cercle écrase les différences entre les pays. La seconde carte quant à elle permet de mieux saisir les différences entre pays : L’Allemagne et la France semblent avoir la même valeur sur la première alors que ce n’est pas le cas.
Biais de lecture du nombre de cas du Covid-19
C’est pourquoi, pour se lancer concrètement dans la cartographie, il est indispensable d’avoir une bonne compréhension globale des concepts mobilisés dans les SIG et de la sémiologie graphique (voir Partie 7 : Les bonnes pratiques en cartographie). Cette prise en main est nécessaire pour produire des cartes « logiques », graphiquement « correctes » et répondant à un besoin clairement identifié.
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Pour une définition approfondie, se référencer à la Boîte à outils d’animation d’ateliers de médiation artistique autour de la cartographie sensible. ↩
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Le coronavirus et son traitement cartographique est un très bon exemple . ↩