7.1 La composition d'une carte


Cette partie vise à introduire aux bonnes pratiques à intégrer dans la mise en page d’une carte.
TABLE DES MATIÈRES
Les éléments clés d’une carte
Une carte sans habillage n’est jamais complète. Il faut veiller à ne pas oublier ces éléments et les adapter selon le type et le format de votre carte !
Les indispensables
Le titre
Le titre synthétise en quelques mots l’information représentée sur la carte, en donnant des éléments de contextes utiles au lecteur. Il restera succinct car il sera complété par la légende, les sources et autres informations disponibles sur la carte. Il peut prendre la forme d’une affirmation, d’une succession d’informations ou encore d’une question, suivant le public et l’utilisation de la carte (opérationnel, plaidoyer, presse, …). Le titre peut comporter les éléments suivant :
- Le lieu, avec plusieurs degrés de précisions selon l’échelle (Pays, Région, Département, Canton…)
- Le sujet intelligible par tous (s’assurer que les acronymes utilisés soient détaillés ailleurs sur la carte)
- La date de la donnée représentée
Exemples:
- La production de lait en Europe en 2020
- Accès aux soins à Maputo, Mozambique
La légende
La légende est la clé de lecture pour interpréter les informations représentées sur la carte. Sans elle, impossible de comprendre la signification des différents symboles et couleurs utilisés sur la carte. Afin d’aiguiller au mieux le lecteur, la légende se doit d’être à la fois :
- Exhaustive : toutes les données sur la carte doivent être présentes dans la légende
- Représentative : les figurés de la carte et de la légende doivent correspondre (même taille, même couleur, …)
- Organisée : les données de la légende peuvent être regroupées par catégories thématiques (santé, environnement, fond de carte…) ou bien par type de figuré (ponctuel, linéaire, surfacique) pour faciliter la lecture
Il n’est pas nécessaire d’afficher un titre « Légende »
L’échelle
L’échelle est essentielle sur la carte puisqu’elle donne la correspondance entre une distance mesurée sur la carte et cette même distance sur le terrain. On distingue deux types d’échelle :
- L’échelle numérique: cette échelle est exprimée par une fraction (1/25000 ou 1 :25000) qui indique l’équivalence entre 1 centimètre sur la carte et la distance réelle. C’est une échelle que l’on peut calculer avec les logiciels de SIG, et que l’on retrouve souvent dans les cartes topographiques.
1 :25000 ou 1/25000
Signifie que 1 cm sur la carte représente 25000 cm ou 250 mètres sur le terrain.
- L’échelle graphique: cette échelle est exprimée par un trait sur la carte, avec une valeur de distance associée. Cette échelle est très utile pour avoir un ordre d’idée des distances sur le terrain
L’échelle graphique est indispensable sur une carte. En effet, quel que soit le format d’impression utilisé, l’échelle graphique sera toujours correcte puisqu’elle subira la même transformation que le reste de la carte. Alors que l’échelle numérique n’est valable que pour le format d’impression d’origine de la carte.
Il est important de rester le plus simple possible dans la représentation de l’échelle pour qu’elle ne focalise pas l’attention du lecteur (ex : parler de 1 km plutôt que de 1000m, qu’elle soit de préférence dans un coin en bas de la carte…)
L’orientation
Si par défaut la majorité des cartes sont orientées au Nord, il est tout de même nécessaire de préciser l’orientation de la carte. Elle est souvent indiquée par une flèche vers le Nord. Il arrive parfois que l’orientation soit différente, afin d’optimiser la représentation de la zone d’étude sur la carte.
Exemple avec ce plan de Marseille orienté à l’Est (cf rose des vents en bas à droite)
Le type de flèche utilisé dépend du type de carte, mais une préférence sera généralement donnée à une flèche sobre et discrète pour toutes les cartes orientées vers le Nord- sauf peut-être pour une carte très illustrative pour laquelle une rose des vents s’associerait bien.
Les sources
Toute donnée représentée sur une carte doit avoir ses sources indiquées. Cela permet d’avoir une trace des données utilisées, mais aussi de référencer l’auteur des données. Le lecteur pourra ensuite aller chercher davantage d’informations sur ces données s’il le souhaite. Les données géographiques en libre accès sont de plus en plus nombreuses et doivent toujours être bien citées sur les cartes.
Il est possible de donner la source de chaque donnée sous la légende, ou bien de la faire dans un espace dédié dans la carte. Le niveau de précision des sources varie selon l’auteur ou les précisions des données.
En complément
La carte de localisation
La carte de localisation aide le lecteur, en plus du titre, à visualiser quelle région du globe, d’un pays ou d’une ville est représentée sur la carte, en la replaçant dans son environnement général. Il est particulièrement nécessaire dès que l’on réalise une carte à une échelle locale (par exemple pour localiser un quartier dans une ville) ou sous-régionale.
Les propriétés de la carte
En complément de la source, il est important d’indiquer pour toute carte son auteur (correspondant généralement à l’organisation qui l’a produite), ainsi que sa date de production pour savoir si la carte est à jour.
La liste des éléments à mettre dans les propriétés n’est pas fixe mais à adapter selon les besoins de la carte, du public cible etc. Il peut y avoir par exemple : l’auteur, la date de création, le format d’impression, le niveau de confidentialité
Clause de non-responsabilité
Selon le type de carte produite, on peut indiquer une clause de non-responsabilité pour limiter les remarques à ce sujet, en particulier quand il s’agit de cartographier des zones pour lesquelles les frontières ou les noms sont source de contentieux.
Voici un exemple de clause standard qui peut être utilisé : « Cette carte est exclusivement à but informatif et n’a aucune signification politique. Les frontières et noms de lieux représentés sur cette carte n’impliquent pas l’approbation officielle de __. »