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Boîte à outils SIG

7.2 Les 8 règles d'or


Cette partie vise à introduire aux bonnes pratiques à intégrer dans la réflexion et la mise en place graphique de votre carte.

TABLE DES MATIÈRES


1. La sémiologie graphique

Attention: Toute carte se doit de suivre les règles de la sémiologie graphique.

Editée par Jacques Bertin en 1967, la sémiologie graphique est l’ensemble des règles qui régissent la construction d’un système de signes ou langage permettant la traduction graphique d’une information.

Elle se base sur un ensemble de variables visuelles qui permettent de représenter convenablement une donnée selon son type.

Elle permet d’exprimer des relations de différence, d’ordre, d’association ou de quantité entre chaque élément.

Utiliser convenablement la sémiologie, c’est produire des cartes visuellement bonnes pour retranscrire l’information (taille d’une population, types de missions…).

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CONTRE-EXEMPLE

Cette carte ne suit pas les règles sémiologiques qui appellent à dégrader une même couleur afin de visualiser une montée de valeurs.

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En choisissant des couleurs différentes pour des valeurs pourtant liées entre elles (taux de SAU en bio), notre œil perçoit une différence entre les départements et non un ordre.

De plus, notre œil perçoit mieux els couleurs foncées, que l’on associe à des valeurs importantes, ce qui n’est pas le cas ici.

2. L’habillage

Attention: Une carte doit comprendre tous les éléments d’habillage (cf. Partie 7.1 La composition d’une carte) .

Une carte sans habillage n’est pas une carte finie. Certains éléments sont indispensables pour qu’elle soit complète et compréhensible, en omettre certains peut compliquer la lecture et la compréhension de la carte :

  • Titre
  • Légende
  • Orientation
  • Echelle
  • Sources

Les détails de ses éléments sont indiqués dans le partie 1 des bonnes pratiques cartographiques.

CONTRE-EXEMPLE

Cette carte ne présente aucun élément de mise en page.

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Si l’on peut comprendre et interpréter les symboles dans chaque entité administrative, on ne peut pas situer la carte, être sûr de ce qu’ils indiquent, etc. Cette carte est donc difficilement utilisable en l’état.

3. Le message

Attention: Une carte doit contenir un message clairement défini.

Toute carte a une finalité. Construire une carte c’est exprimer un message. Une carte sans message clair est une carte insipide ! Une carte sans finalité est une carte inutile !

EXEMPLE

Cette carte ci-dessous met en évidence la distinction entre les catégories socio-professionnelles (CSP) dominantes en Occitanie.

On identifie clairement les communes qui regroupent les cadres.

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4. Le public

Attention: Une carte doit être adaptée à son public cible.

Construire une carte (choix des mots, des couleurs, etc.) c’est aussi prendre en compte le public auquel elle s’adresse (enfants, experts, grand public, etc.).

EXEMPLE

Cette carte 3W, propre au secteur humanitaire, recense les activités humanitaires dans un pays. Son orientation très technique et propre au secteur se veut destinée aux professionnels du secteur, et ne peut être diffusée pour communiquer sur les actions dans une campagne de dons par exemple. Il est nécessaire de bien adapter la représentation et le vocabulaire selon le public cible.

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5. La simplicité

Attention: Une carte doit contenir suffisamment d’informations sans être surchargée.

Trop d’information tue l’information ! Une bonne carte est une carte simple, compréhensible en un coup d’œil.

CONTRE-EXEMPLE

Dans cette carte, difficile de lire une quelconque information vu la densité de données et la proximité entre le type de figurés.

Il ne faut pas hésiter à faire deux cartes ou revoir la représentation des données pour créer une carte simple.

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Source: Twitter, Q.Nahelou, 2020

6. La lisibilité

Attention: Une carte doit contenir une information hiérarchisée pour rester lisible.

Hiérarchiser et organiser l’information est un moyen de gagner en clarté et en lisibilité.

Attention au choix des couleurs et des symboles, à la fois pour leur lisibilité et leurs connotations.

CONTRE-EXEMPLE

Cette carte superpose des informations dans des représentations (couleurs, taille) proches, ce qui rend difficile la lecture.

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7. L’harmonie visuelle

Attention: Une carte se doit d’être homogène afin de rester agréable à lire.

Une carte est à lire, mais également à voir, il faut garder en tête que c’est un moyen de rendre visible des informations spatiales. Garantir une harmonie dans la carte facilite sa lecture et donnera envie de la consulter.

CONTRE-EXEMPLE

Difficile de lire cette carte, qui combine plusieurs erreurs, notamment un manque d’harmonie dans le choix des figurés, qui complique la lecture et donc sa compréhension.

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8. La reproductibilité

Attention: Une carte se doit de citer ses sources.

Une carte se doit de respecter les principes de transparence et de traçabilité en indiquant de manière rigoureuse toutes les métadonnées : données, sources, méthodes, dates, etc.

CONTRE-EXEMPLE

Sans sources et donc sans information sur la donnée, difficile de prendre en main cette carte pour le lecteur.

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